respirer c'est vivre...

Publié le par Le blog de Véronique

Quelques bons conseils (cf psycho-ressources.com/Bénédicte Flieller, Sophrologue)

“La vie d'un homme n'est que du souffle qui se rassemble. ” (Lao Tseu) Selon la définition du dictionnaire, respirer correspond à absorber et rejeter l’air destiné à entretenir la vie. C’est sans doute le concept le plus trivial, à la fois physique, mental et spirituel : si vous cessez de respirer pendant plus de cinq minutes, vous êtes mort. Et pour vous respirer c’est quoi ? Faîtes un petit micro trottoir et demandez à vos proches quelle est leur définition de respirer, vous obtiendrez à coup sur de l’étonnement, car respirer, c’est naturel, banal, on n’y pense pas alors pourquoi l’étudier ? A quoi bon en parler ? Pour ceux qui connaissent la sérénité, pour les sportifs avertis, ainsi que pour les professionnels de la gestion de stress, respirer prend une toute autre dimension : Respirer c’est la fonction vitale par excellence. Les Grecs considéraient la respiration comme le médiateur de l'âme au corps, ils nommaient la technique spirituelle supérieure de l’Inde, non pas yoga, mais “sagesse du souffle”.Pour les mystiques indiens ou les lettrés chinois c’est chose connue depuis cinq mille ans : avec la lumière et la nourriture, l’air est une source essentielle d’énergie. Il est donc possible d’augmenter considérablement notre énergie si nous respirons correctement. Une bonne respiration, c’est la vie, plus encore elle lui confère une qualité supérieure. C’est cette qualité de vie qui nous intéresse : Comme nous l’avons vu, respirer est un acte banal, que nous effectuons sans y penser. Cela s’appelle une fonction végétative .La respiration est la seule fonction vitale dépendante du système neuro-végétatif que l’homme puisse maîtriser. Participant à la régulation du système nerveux, de la circulation sanguine, la fonction respiratoire est bien entendu capitale d’un point de vue physiologique. D’un point de vue psychologique, la relation entre respiration et état émotionnel n’est plus à prouver : la vie psychique influe sur la respiration, la respiration influe sur la vie psychique. Il a été montré que lorsque le niveau d’anxiété s’élève, la fréquence respiratoire devient plus rapide et plus ample. C’est ce que l’on appelle une polypnée. Elle a pour conséquence d’aggraver la situation en majorant les symptômes anxieux (rythme cardiaque accéléré, sueurs, tremblements…) Connaître son ennemi : Les tensions, l’excès de stress, la société de consommation, le toujours plus, toujours plus vite, toujours plus haut, la surenchère de l’image publicitaire, les émotions (la colère, la peur, l’envie, la jalousie), les « blessures non résolues » contractent les muscles de notre abdomen et rendent notre respiration plus haute . L'éducation ("Tiens-toi droit!", "rentre ton ventre" "ne pleure pas"), la vie sociale modifient la respiration naturelle et profonde : elle devient thoracique et superficielle. Le manque de tonus découle, entre autres, d'une mauvaise oxygénation de l'organisme et d'une élimination insuffisante des déchets gazeux. Pour améliorer cela, il est important d'apprendre à bien respirer. En vous initiant vous aussi, vous pourrez maîtrisez vos émotions, vous retrouverez le calme dans les moments de stress Apprenons ou plutôt réapprenons à respirer avec l’abdomen, faisons de cette pratique, une pratique volontaire, consciente. Inspirez… soufflez… Emplir ses poumons d’air pour l’expulser ensuite ne suffit pas à définir une bonne respiration. Nous effectuons en moyenne 15 000 respirations par jour : cela vaut la peine d'en effectuer une partie amplement et en pleine conscience afin de profiter pleinement de ses bienfaits. En vous libérant des habitudes figées acquises au cours de votre histoire, devenez le chef d’orchestre de votre respiration et apprenez à respirer de façon consciente. Comme tout apprentissage se fait de bien meilleure manière s’il est progressif, je vous propose de pratiquer ces exercices quand tout va bien c'est-à-dire en dehors des périodes de contrariétés ou de situations de grandes tensions, petit à petit le résultat se généralisera aux situations plus difficiles. Avertissement: Si, en pratiquant les exercices de respiration décrits ci-dessous vous avez des étourdissements , sachez que ces réactions corporelles sont normales lorsqu'on n'a pas l'habitude d'une telle respiration. Un trop grand apport d'oxygène provoque un début d'hyperventilation. Ces réactions sont sans danger, mais ne persistez pas, revenez à votre respiration naturelle. 1er exercice : Prendre conscience de sa respiration Allongez vous, prenez une position la plus confortable possible, fermez les yeux. Tout simplement portez votre attention sur votre respiration. Répétez vous : « Rien à faire, juste laissez faire » Puis une fois le calme bien installé en vous, tout simplement portez votre attention sur votre respiration. Laissez la aller naturellement, et mentalement suivez le trajet de l’air de vos narines jusqu’aux poumons, de vos poumons jusqu’à vos narines, prenez bien conscience des différences de température de l’air, puis de votre corps qui bouge pendant les respirations : dilatation des narines, cage thoracique qui s’élargit, côtes qui se soulèvent, va et vient de votre abdomen. L'observation de la respiration est un des meilleurs moyens de développer l'attention au corps. 2ème exercice Respirez par le ventre Il y a deux types de respiration: thoracique et abdominale. La respiration volontaire doit être abdominale. Le haut du corps ne bouge pas et l'abdomen se gonfle et se dégonfle lentement. C'est de cette façon que respire l'être à l'état naturel. Les bébés, du reste, ont normalement une respiration abdominale. Allongez-vous, posez une main sur votre ventre, juste en dessous du nombril, et l'autre sur la poitrine, puis respirez comme vous en avez l'habitude. Vous constaterez que seule votre cage thoracique se soulève. Nous allons donc apprendre à respirer correctement avec le diaphragme, d'une façon aisée, ample et naturelle. Il est préférable de s'exercer en étant couché sur le dos, parce que dans cette position il est plus facile de relaxer la musculature abdominale . Plus tard, vous pourrez respirer avec le diaphragme en toutes circonstances, même en marchant ou en courant. Pour être vraiment à l'aise, il est souvent utile de placer un coussin sous les genoux pour diminuer la cambrure lombaire. Fermer les yeux afin de mieux vous concentrer. Avant l'exercice, prenez soin d'expirer à fond plusieurs fois en poussant quelques soupirs pour chasser les derniers restes d'air. Fermez la bouche, prenez de l’air par le nez, vous ne gonflez que le ventre, les épaules restent basses. Expiration lente et profonde en rentrant progressivement le ventre … Puis inspiration à nouveau en gonflant bien le ventre … Enfin, soufflez une dernière fois par la bouche toujours lentement, en rentrant bien le ventre…. Lorsque vous adoptez ce type de respiration, vous améliorez l'oxygénation de vos cellules et vous augmentez l'évacuation de déchets gazeux. En plus, vous régularisez votre rythme cardiaque et vous abaissez votre niveau de stress. Faites cet exercice de respiration abdominale le plus souvent possible: en voiture, en travaillant, dans une file d’attente. 3ème exercice Respiration ressource (à pratiquer une fois la respiration abdominale bien maîtrisée ) Inspirez en gonflant bien la paroi abdominale, puis retenez l’air quelques instants en formulant une courte phrase ou un mot positif (détente, calme, paix…) enfin sur le temps d’expiration, diffusez mot ou phrase….dans votre corps, dans votre mental. Je vous recommande de prendre l'habitude de respirer de cette façon car elle changera la couleur de votre vie. Pour vous habituer, je vous encourage à la pratiquer 4 à 5 fois par jour, durant 3 à 4 minutes. En dehors de ces pratiques, vous pouvez respirez de cette manière lorsque vous vous promenez dans la nature, écoutez de la musique, pratiquez un sport, regardez un film, demeurez alors sensible à l'effet que cela vous fait de respirer ainsi dans cette situation. 4 ème exercice La respiration dynamique Pour ce dernier exercice, vous êtes debout, les jambes écartées de la largeur du bassin, les pieds bien à plat sur le sol. La tête est droite, souple et les épaules sont basses. Pensez à dégrafer votre ceinture et à ouvrir votre col de chemise. Inspirez par le nez et élevez les coudes fléchis jusqu'à la hauteur des épaules. Les mains et les avant-bras sont complètement relâchés…. En expirant par la bouche, amenez les bras tendus au-dessus de la tête. Regardez vers le haut et grandissez-vous…. Inspirez par le nez en abaissant les bras sur le côté, les coudes fléchis, comme pour commencer l'exercice. Enfin sur l'expiration suivante, ramenez les bras le long du corps. Vous pouvez réaliser cet exercice 3 ou 4 fois de suite Vous êtes bien familiarisé avec ces exercices? Vous pouvez, en trois minutes, les refaire seul n'importe où et vous détendre grâce à la respiration. Félicitations ! Vous créerez ainsi un réflexe de détente instantané. Cela permet de se ressourcer de récupérer, de prendre du recul face aux tensions, de se sentir plus calme, plus serein et de développer une maîtrise de ses émotions. Pour conclure…. Calme ou haletante, profonde ou saccadée, notre respiration reflète notre état émotionnel. A l'interface du conscient et de l'inconscient, l'activité respiratoire est le meilleur moyen de se connecter à son corps. Thich Nath Hanh écrit : « Inspirant, je calme mon corps , expirant, je souris, demeurant dans l’instant présent, je reconnais toute la merveille de cet instant »….

Publié dans Santé

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